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Les Émirats arabes unis
Tempête en plein désert

Par Gilles Nulli

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Au pays de l’or noir

Pour beaucoup, la notion de désert est indissociable de celle de sable et de sécheresse. Ces milieux inhospitaliers peuvent également être faits de glace et de pierres. Mais bien plus rarement d’eau et d’éclairs. C’est pourtant ce que nous avons pu vérifier en avril dernier aux Émirats Arabes Unis. Qui aurait pût prévoir ainsi que nous allions rouler, de l’eau par-dessus les cylindres, et que la foudre déchirer le ciel du Rub al Khali, l’un des plus grands déserts du monde ? 


La grande traversée

Nous mettons déjà cap sur Al-Aïn, seconde plus grande ville de l’émirat. Le ciel est gris, le vent souffle fort. Aujourd’hui, plus de 400 kilomètres sont au programme pour éviter la pluie annoncée. L’idée bien sûr étant d’arriver secs à notre étape du soir. Nous roulons sur la route 66, mais pas celle à laquelle on pense forcément de prime abord lorsque l’on évoque les grands espaces. Le vent redouble et les nuages commencent à assombrir sérieusement le ciel. Nous devons longer la frontière du Sultanat d’Oman et de l’Arabie Saoudite pour rejoindre le désert de Rub al Khali. Une grande traversée de terrain aride sur une route qui sillonne entre dunes orange et dorées. Nous avons prévu de ravitailler nos trois motos à la dernière station répertoriée en direction d’Hameem. Nous n’avons pas le droit à l’erreur et un petit bidon de secours de 5 litres, niché au fond d’une valise, devrait nous sauver la mise en cas de consommation plus importante que prévue. Peu de monde sur cette route sans ville ni village. Nous croisons tout au plus quelques camions militaires et longeons des kilomètres des clôtures délimitant les réserves de gaz du pays. La Um Al Zumoul Road est envoutante et le sable balayé par le vent, de plus en plus fort, nous immerge dans une ambiance quasi surréaliste.

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